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BRUXELLES D'ANTAN, D'AUJOURD'HUI ET DE DEMAIN
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samedi 26 juillet 2014

Région Bruxelles-Capitale - Gouvernement 2014-2019 - WHO'S WHO ?


Région Bruxelles-Capitale - Gouvernement 2014-2019 - Un Ministre-Président - 4 Ministres (2 issus du groupe francophone + 2 issus du groupe néerlandophone) - 3 Secrétaires d'Etat - Parité "hommes-femmes" (4+4) - Bruxelles-Bruxellons


La "Région bruxelloise" couvre une superficie de 161,38 km2 et compte 1,17 million d'habitants (2014) répartis au sein de 19 communes. 
A titre de comparaison, la "Ville de Paris" couvre une superficie de 105,40 km2 (soit moins que notre capitale) mais compte plus de 2,25 millions d'habitants. Constituée d'une seule "commune" divisée en 20 arrondissements municipaux (527 élus), elle a aussi un statut de département autonome.

WHO'S WHO...
QUI FAIT QUOI ?
Le gouvernement nouveau est arrivé...
Et c'est reparti pour cinq ans de législature...

Cela vaut donc bien la peine de s'intéresser d'un peu plus près à ceux et celles qui sont dorénavant en charge des différentes compétences...d'autant plus que celles-ci ont été élargies par la sixième réforme de l'Etat qui prend effet en 2014. 
Ayant fêté cette année son premier quart de siècle d'existence, la Région Bruxelles-Capitale se trouve à un tournant de son histoire. Arrivée à l'âge de la maturité et de l'émancipation, les enjeux sont déterminants pour son avenir et les défis à relever restent nombreux, notamment sur le plan de l'emploi, du logement et de la mobilité.
Seule région officiellement bilingue du pays, elle devrait logiquement jouer un rôle de "trait d'union - charnière" entre les deux communautés linguistiques et les deux régions voisines qui ont également acquis plus d'autonomie.
Tout comme la précédente, la nouvelle équipe est constituée d'un Ministre-Président, de 4 Ministres (2 issus du groupe francophone, 2 issus du groupe néerlandophone) et de 3 Secrétaires d'Etat auxquels les ministres délèguent une partie de leurs compétences.
C'est aussi la toute première équipe gouvernementale en Belgique à présenter une parité "hommes - femmes" (4 + 4). On peut s'en réjouir même si certains esprits chagrins n'ont pas manqué de souligner que cette égalité affichée est toute relative puisqu'il n'y a qu'une seule "Ministre au féminin" sur 5 portefeuilles ministériels attribués. Par contre les "Dames" occupent les trois fauteuils de Secrétaires d'Etat.


Gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale - 2014-2019 - Rudi Vervoort (PS) Ministre-Président (Pouvoirs locaux - Politique de la Ville - Développement territorial - Monuments & Sites Tourisme - Affaires étudiantes) - Bruxelles-Bruxellons

Après presque 20 ans de règne...
Figure emblématique du PS bruxellois, Charles Picqué est intimement lié à l'histoire de la Région Bruxelles-Capitale. Dès sa création, il en devient le tout premier Ministre-Président et il reste à sa tête durant 10 ans (1989-1999 - 2 législatures).
Après un passage  au gouvernement fédéral 1999-2004), il reprend la tête du gouvernement bruxellois pour une nouvelle décennie (2004-2014 - 2 législatures). Dès le mois de mai 2011, il confirme cependant son intention de ne pas mener son 4ème mandat à terme. Cette décision relève en fait d'une stratégie politique imposée par le parti socialiste. 
Considérant qu'à 66 ans, Charles Picqué ne sera plus candidat à un 5ème quinquennat, il faut absolument laisser le temps à un "nouveau venu" de prendre ses marques et de s'imposer en vue des prochaines élections. Mais remplacer "au pied levé" une personnalité aussi populaire et aussi expérimentée n'est pas vraiment chose aisée...

Rudi Vervoort  

Encore peu connu du grand public lorsqu'il prend la succession intérimaire de Charles Picqué en mai 2013, l'homme a cependant tracé son chemin politique à partir de son fief d'Evere et au sein de son parti où son influence est grandissante.
  • 1958  - Naissance à Berchem-Sainte-Agathe
  • 1989 - Entrée en politique à 31 ans - Conseiller communal à Evere.
  • 1993-1998 - Echevin communal 
  • 1998-2014 - Bourgmestre de la commune d'Evere (remplacé par un bourgmestre faisant fonction depuis mai 2013)
  • 1999-2014 - Député bruxellois (remplacé par un suppléant depuis mai 2013)
  • 2004-2013 - Chef de groupe socialiste au parlement régional
  • De juin 2012 à janvier 2013  - On le retrouve brièvement à la vice-présidence du parti socialiste (reprise ensuite par Charles Picqué, suivant le principe des "vases communicants") et à la présidence de la section bruxelloise du PS (reprise ensuite par Laurette Onkelinx qui tient les rênes de la campagne électorale).
  • Mai 2013 - Reprise de la fonction de "Ministre-Président" du gouvernement bruxellois suite à la démission de Charles Picqué un an avant la fin de son mandat.
  • 2014 - 2019 - Reconduit dans ses fonctions de Ministre-Président en charge des Pouvoirs locaux (relations avec les commune), de la Politique de la Ville et du Développement territorial (Urbanisme, nouveaux projets), des Monuments & Sites (protection du patrimoine), du Tourisme et des Affaires étudiantes.
Dans le court laps de temps précédant les élections, Rudi Vervoort réussit parfaitement son examen de passage. Il renforce la cohésion au sein de l'équipe gouvernementale en place et occupe intelligemment le terrain médiatique. Résultat inespéré : lors du scrutin de mai 2014, il récolte 16.742 votes nominatifs en talonnant son prédécesseur Charles Picqué (18.859 votes nominatifs) et obtient la 5ème place au TOP 10 des personnalités bruxelloises les plus populaires.
Sa légitimité démocratique paraît acquise !
Ce n'est pourtant pas lui mais Laurette Onkelinx qui mène les négociations pour la constitution de la nouvelle majorité régionale au sein du groupe francophone. "L'éminence grise du PS bruxellois" est rompue à ce genre d'exercices périlleux. En éjectant le rival libéral avec l'appui du FDF, elle réussit à former assez rapidement une coalition PS + FDF + CDH rejointe par la coalition formée au sein du groupe néerlandophone : OPEN VLD + SP.A + CD&V.
Considérant que la présence des socialistes dans un futur gouvernement fédéral s'avère être de moins en moins probable (ce qui mettrait un terme à ses 15 années de carrière ministérielle ininterrompue), d'aucuns prédisent d'ores et déjà que Laurette Onkelinx va surfer sur la vague porteuse pour s'attribuer la présidence convoitée du gouvernement bruxellois. Le suspense a plané dans l'air durant quelques semaines mais elle se retire finalement sur la pointe des pieds en laissant le champ libre à Rudi Vervoort. 
Après avoir craint que la reconduction de son mandat lui "file sous le nez",  il a sûrement dû pousser un grand "OUF" de soulagement...


Pour contacter Rudi Vervoort...
Rue Ducale, 7-9 
1000 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 506 32 11
Fax : +32 (0)2 514 40 22
e-mail : info@vervoort.irisnet.be
Site web : rudivervoort.be
  
Gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale - 2014-2019 - GUY VANHENGEL (OPEN VLD) Vice Président, Ministre des Finances et du Budget - PASCAL SMETS (SP.A), Ministre des Travaux publics, de la Mobilité et des Transports - Bruxelles-Bruxellons

Guy Vanhengel

Bien qu'appartenant à des courants politique opposés et à des groupes linguistiques différents, le Ministre-Président socialiste et le Vice-Ministre-Président libéral sont liés par une réelle complicité amicale et des relations de confiance réciproque. Tous deux nés à Bruxelles en 1958, ils ont fait leurs entrées en politique la même année (1989) sur les bancs du conseil communal de la même commune (Evere) et ont été élus députés au Parlement régional à une législature d'intervalle (1995-1999). Bruxellois de cœur et d'esprit, ils ont d'ailleurs choisi de partager la gestion de  "l'image de Bruxelles à l'étranger" via les relations extérieures et le tourisme.
  • 1958 - Naissance à Bruxelles (La même année que Rudi Vervoort)
  • 1982-1985 - A 24 ans, il devient porte-parole d'Annemie Neyts, Secrétaire d'Etat à la Région bruxelloise puis de son président de parti, Guy Verhofstadt, durant un an.
  • 1989 - Entrée en politique : élu conseiller communal à Evere ( Dans la même commune et la même année que Rudi Vervoort)
  • 1995-2009 - Député bruxellois (remplacé par un député suppléant à partir de 2000)
  • 2000-2002 - Première fonction ministérielle en remplacement d'Annemie Neyts (Finances & Budget).
  • 2002-2003 - Bref passage au sein du gouvernement régional flamand
  • 2004-2009 - Ministre des Finances, du Budget et des relations extérieures au sein du gouvernement bruxellois.
  • 2009-2011 - Les 3 années d'infidélité à la Région - Elu député à la Chambre, il devient Vice Premier Ministre et Ministre du Budget au sein du gouvernement fédéral.
  • 2012-2014 - Ministre bruxellois des Finances, du Budget et des relations extérieures. 
  • 2014-2019 - Vice Ministre-Président reconduit dans ses fonctions précédentes.

Pour contacter Guy Vanhengel...
Avenue des Arts, 9 
1210 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 209 28 11
Fax : +32 (0)2 209 28 12
e-mail : info@vanhengel.irisnet.be
Site web : www.openvldbrussel.be
Facebook : www.facebook.com/guy.vanhengel


Pascal Smet 



Après une législature au gouvernement flamand où il était en charge de l’Enseignement, le socialiste flamand Pascal Smet revient au gouvernement bruxellois dont son parti avait été éjecté à l’issue du scrutin de 2009.


  • 1967 - Naissance à Haasdonck 
  • 1987-1990 - Conseiller communal à Beveren - Membre du conseil provincial de Flandre orientale
  • 1990-1992 - Président des jeunes socialistes flamands
  • 1991-2003 - Conseiller adjoint au Commissariat général aux Réfugiés - Conseiller en politique d'asile auprès du Ministre des Affaires intérieures Johan Vande Lanotte - Commissaire adjoint aux Réfugiés & Apatrides - Chef de cabinet adjoint du Ministre de l'intérieur Antoine Duquesnes - Président de la Task Force "Immigration" - Commissaire général aux Réfugiés & Apatrides.
  • 2003-2004 - A un an des élections, il reprend les fonctions de Robert Delahouwer en cours de mandat et devient Secrétaire d'Etat au gouvernement régional bruxellois - Fonction publique, Mobilité, SIAMU (lutte contre l'incendie et aide médicale urgente).
  • 2004-2009  - Ministre du gouvernement régional bruxellois en charge des travaux publics, de la mobilité et des transports.  
  • 2009-2014 - Ministre du gouvernement régional flamand : Jeunesse - Enseignement, Egalité des chances - Tutelle de Bruxelles.
  • 2014-2019 - De retour sur la scène politique bruxelloise, il retrouve son portefeuille de Ministre quitté en 2009 avec des compétences identiques: Travaux publics, Mobilité et Transports.

Pour contacter Pascal Smet...
Rue du Marais 49-53 
1000 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 517 12 00
Fax : +32 (0)2 517 14 90
e-mail : info@smet.irisnet.be
Site web : www.pascalsmet.be (NL)
Facebook : www.facebook.com/pascal.smet.14

Gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale - 2014-2019 - DIDIER GOSUIN (FDF), Ministre de l'économie de l'emploi (incluant la formation professionnelle) - CELINE FREMAULT (CDH), Ministre de l'environnement, de la qualité de la vie, de l'energie et du logement - Bruxelles-Bruxellons


Pour contacter Didier Gosuin...
Botanic Building
Boulevard Saint-Lazare,10 (12e étage) 
1210 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 506 34 11
Fax : +32 (0)2 511 88 59
e-mail : info@gosuin.irisnet.be
Blog : didiergosuin.be

Pour contacter Céline Fremault...
Rue Capitaine Crespel, 35 
1050 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 508 79 11
Fax : +32 (0)2 514 48 60
e-mail : info@fremault.irisnet.be
Site web : celinefremault.be
Facebook : www.facebook.com/celinefremault
Twitter : twitter.com/celinefremault

  

Gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale - 2014-2019 - FADILA LAANAN (PS) Secrétaire d'Etat : Propreté publique (Collecte et traitement des déchets) - Fonction publique - Recherche scientifique - Infrastructures sportives communales - Bruxelles-Bruxellons

Pour contacter Fadila Laanan...
Boulevard du Régent, 21-23 
1000 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 506 33 37
Fax : +32 (0)2 513 50 80
Site web : fadila-laanan.be
Facebook : www.facebook.com/fadila.laanan.page
Twitter : twitter.com/fadilalaanan

Gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale - 2014-2019 - CECILE JODOGNE (FDF) Secrétaire d'Etat : Commerce extérieur - Lutte contre l'incendie & Aide médicale urgente - BIANCA DEBAETS (CD&V) Secrétaire d'Etat : Coopération au développement - Sécurité routière -  Egalité des chances - Informatique - Bien-être animal  - Bruxelles-Bruxellons



Pour contacter Cécile Jodogne...
Botanic Building
Boulevard Saint-Lazare, 10 (14e étage) 
1210 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 517 12 59
Fax : +32 (0)2 511 54 64
e-mail : info@jodogne.irisnet.be
Site web : www.cecilejodogne.be


Pour contacter Bianca Debaets...
Botanic Building
Boulevard Saint-Lazare, 10 (13e étage) 
1210 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 517 13 33
Fax : +32 (0)2 511 50 83
Site web : www.biancadebaets.be
Facebook : www.facebook.com/bianca.debaets.12
Twitter : twitter.com/BiancaDebaets


dimanche 20 juillet 2014

La "Ville de Bruxelles" et son maïeur - Yvan Mayeur


"Villle de Bruxelles" la plus importante des 19 communes bruxelloises en superficie, nombre d'habitants et budget - Bourgmestre: Yvan Mayeur - Bruxelles-Bruxellons


Préambule pour se mettre dans le contexte de la petite histoire...

Né à Etterbeek en 1960, Yvan Mayeur a grandi dans le populaire et pittoresque quartier des Marolles. "Assistant social" de formation et militant au Parti socialiste, il est élu député à 27 ans. Nommé président du CPAS de la Ville de Bruxelles en 1995, il conserve cette fonction durant 18 ans, tout en gardant son siège au Parlement fédéral. De 2005 à 2007, on le retrouve également à la tête du conseil d'administration d'IRIS, l'important réseau des hôpitaux publics bruxellois : ce qui fit l'objet de vives critiques de la part de l'opposition car cela pouvait être considéré comme un 3ème mandat rémunéré...interdit aux députés (*).
En décembre 2013, c'est le couronnement d'une déjà longue carrière.
Bon gré mal gré (Son parti lui aurait un peu forcé la main), le populaire bourgmestre Freddy Thielemans (2000-2013)  démissionne à mi-parcours de son troisième mandat alors qu'il s'était engagé à le mener à terme face aux électeurs. Yvan Mayeur le remplace au pied levé.
Avec 171.459 habitants (août 2013) répartis sur une superficie 32,61 km2, la "Ville de Bruxelles" est la plus importante des 19 communes de la Région bruxelloise. Partant du centre historique (Pentagone) au fil du temps, elle a annexé les entités de Haren, de Neder-Over-Hembeek et de Laeken, incluant au passage le Plateau du Heysel et le Domaine Royal.
S'étendant du nord-est au sud de la Région bruxelloise, elle traverse de part en part la commune d'Ixelles (absurdement "coupée en deux" par une sorte de long couloir) pour rejoindre le Bois de la Cambre via la prestigieuse avenue Louise.
Son territoire tentaculaire et très diversifié partage des frontières avec pas moins de 11 autres communes. Quant à  son budget annuel de 800 millions d'euros, il est presque équivalent à celui de toutes les autres communes bruxelloises réunies.

Le dilemme des casquettes...

Autant dire que, si le poste est prestigieux à souhait, la Ville de Bruxelles n'est pas vraiment simple à gérer ! On s'attend donc à ce que son maïeur s'y consacre et s'y investisse à plein temps...
Mais on a rarement vu quelqu'un heureux d'avoir une promotion, avec plus de responsabilité et de boulot à la clef, tout en gagnant moins qu'avant.
Or, depuis 18 ans, Yvan Mayeur bénéficie d'un cumul d'au moins deux rémunérations (Président du CPAS + Député fédéral) ce qui lui assure un revenu mensuel qu'on peut qualifier de "confortable". 
Personne ne songerait d'ailleurs à lui jeter la première pierre puisque, dans les limites prévues par la loi, ces usages de "double casquette" sont monnaie courante dans la sphère politique.


Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles-Ville depuis décembre 2013, soigne ses arrières financiers - Retrouvera-t-il la casquette de député fédéral ou conervera-t-il celle de Président du conseil d'administration de VIVAQUA (Production et distribution de l'eau potable en Région bruxelloise) - Bruxelles-Bruxellons

Lors de sa nomination à la tête de la Ville de Bruxelles, le nouveau bourgmestre avait confirmé dans plusieurs interviews qu'il n'avait aucunement l'intention de renoncer à son mandat de député fédéral. En toute logique, il s'était donc bien représenté sur la liste PS pour la Chambre aux élections de mai 2014.
Le "HIC" : 
Yvan Mayeur n'y figurait pas comme "candidat effectif" mais en tant que "premier suppléant". En clair, cela signifie que son siège de député était conditionné au fait qu'un élu effectif du PS  laisse le sien vacant pour rejoindre un poste ministériel.
Le "COUAC :
Tout le monde sait que les socialistes ont finalement été éjectés du gouvernement fédéral par les libéraux et une coalition de centre-droite. 
En conséquence, pas le moindre poste ministériel à pourvoir et pas le moindre député effectif à remplacer. Par seconde malchance, aucun des députés socialistes élus à la Chambre n'est devenu ministre dans l'un des gouvernements régionaux.
De quoi faire très mal au portefeuille du maïeur qui voyait mal ses revenus fondre comme neige au soleil (près de 60% en moins !).
Le parti socialiste avait anticipé ce risque. En excluant précipitamment les libéraux du MR des coalitions de majorité en Région bruxelloise et en Région wallonne, ils ont formé les gouvernements respectifs avec des partis dont le poids électoral pesait moins lourd sur la balance. Cette tactique leur a permis de conserver une position largement dominante et de leur garantir un maximum de postes clefs.
En fin stratège, Yvan Mayeur a calqué sa réaction personnelle sur celle de son parti et il a anticipé la perte prévisible de son siège de député. En coiffant au plus vite une autre casquette, il s'assurait de pouvoir conserver un revenu mensuel suffisant quelle que soit l'évolution de la situation post-électorale.

Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles-Ville depuis décembre 2013, soigne ses arrières financiers en coiffant la casquette de Président de VIVAQUA (Production et distribution de l'eau potable en Région bruxelloise) - Bruxelles-Bruxellons

Pas de chance...

Du côté de  "Brussels Expo" (l'influente A.S.B.L. qui chapeaute le plateau du Heysel et le Parc des Expositions) c'était malheureusement trop tard. Le fauteuil était déjà occupé !
En décembre 2013,  Philippe Close, échevin socialiste des finances, du personnel et du tourisme, avait hérité de la présidence laissée vacante par l'ex-bourgmestre Freddy Thielemans.
Pour l'anecdote :
Contrairement aux bruits de couloir relayés par la médias à l'époque de sa démission, Freddy Thielemans n'a finalement pas obtenu le poste de "secrétaire général bien rétribué" qui devait être créé à son attention. En guise de lot de consolation, son dauphin-successeur l'a nommé "Président honoraire en charge des relations internationales et du projet NEO". Voilà qui lui permettra de rentrer des notes de frais et d'effectuer quelques beaux voyages à l'étranger durant sa retraite. C'est bien le moins que le parti socialiste pouvait faire pour le remercier d'avoir été un très populaire bourgmestre (gros porteur de voix) durant plus d'une décennie et de s'être retiré de la vie politique avant la fin de son mandat.

Coup de chance

Une autre "Présidence" de premier choix se libèrait au conseil d'administration de VIVAQUA (Production & distribution d'eau potable - Assainissement des eaux usées).
Selon les journalistes de "La Capitale", ce serait même l'un des plus lucratif mandat dans une entreprise publique bruxelloise : 46.000 € bruts par an (soit +/- 3.200 € nets /mois). 
Le fauteuil était occupé par Sevket Temiz, conseiller communal PS, qui avait été élu député au Parlement bruxellois et il revenait de droit (?!) à un autre élu socialiste bruxellois.
On sait que la répartition des mandats rémunérés dans les entreprises publiques fait l'objet d'âpres négociations post-électorales (Sur l'air connu de..."Je te laisse celui-là, tu me donnes celui-ci..mais, je dois en avoir deux de plus que toi") et s'inscrit dans les accords de majorité.

Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles-Ville depuis décembre 2013, soigne ses arrières financiers en prenant la présidence du conseil d'administration de VIVAQUA (Production-distribution d'eau potable et assaissement des eaux usées) - Bruxelles-Bruxellons


La nomination du nouveau président est entérinée fin juin chez VIVAQUA

Une dizaine de jours plus tard, elle est officiellement confirmée lors d'un conseil communal qui se tient à huis clos mais ne fait bizarrement l'objet d'aucun commentaire de la part de l'intéressé ou de son cabinet. 
Visiblement "mal à l'aise", ils ont opté pour une discrétion de bon aloi.
L'embarras général manifeste venait des explications fournies au conseil communal. Déclarer que ce mandat était en quelque sorte "intérimaire" en attendant que le bourgmestre retrouve (éventuellement) un siège à la Chambre, c'était reconnaître implicitement qu'il s'agissait avant tout de lui garantir un petit revenu complémentaire...en attendant mieux.

En tant que bourgmestre-député fédéral, il n'aurait pas pu cumuler trois casquettes rémunérée (*) et aurait forcément dû laisser tomber celle de président du conseil d'administration de VIVAQUA. 
Autrement dit, cela revenait à confier une fonction importante dans une entreprise publique de premier plan à quelqu'un qui, s'il en avait eu l'opportunité, n'aurait pas hésité une seconde à l'abandonner quelques mois plus tard pour un mandat plus rémunérateur. 
Bonjour la motivation !

Bien qu'aucune de ces pratiques ne soit contraire aux lois et conventions en vigueur, cela laisse pourtant une désagréable impression de "combines & marchandages" qui laissent plus de place aux intérêts personnels qu'à ceux de la collectivité. Politique et éthique...ces deux mot ne font décidément pas bon ménage.

Jipé

A LIRE AUSSI...

L'intéressante enquête de Soraya Ghali  "Comment Yvan Mayeur a-t-il pris le pouvoir à Bruxelles ?" 


Début novembre 2013, lorsque Philippe Defeyt, Président du CPAS de Namur, avait annoncé sa décision de diminuer sa rémunération de 20%, cela avait suscité une réaction assez révélatrice de la part de son collègue Yvan Mayeur (à l'époque, il était encore Président du CPAS de Bruxelles-Ville). 
Il n'avait pas hésité à déclarer publiquement : "c'est une mauvaise idée, un mauvais signal, une erreur politique, voire philosophique ".



(*) Restrictions du cumul des mandats pour les ministres, députés et sénateurs
La loi établissant des incompatibilités et interdictions concernant les ministres, anciens ministres et Ministres d’Etat, ainsi que les membres et anciens membres des Chambres législatives, stipule  que « le mandat de membre de la Chambre des représentants ou de sénateur ne peut pas être cumulé avec plus d’un mandat exécutif rémunéré ».
Sont considérés comme mandats exécutifs rémunérés au sens de l’alinéa précédent :
  •  1° les fonctions de bourgmestre, d’échevin et de président d’un conseil de l’aide sociale, quel que soit le revenu y afférent.
  •  2° tout mandat exercé au sein d’un organisme public ou privé, en tant que représentant de l’Etat, d’une Communauté, d’une Région, d’une province, d’une commune, pour autant que ce mandat confère davantage de pouvoir que la simple qualité de membre de l’assemblée générale ou du conseil d’administration de cet organisme, quel que soit le revenu y afférent (… )

mardi 8 juillet 2014

MASERATI fête son centenaire à AUTOWORLD BRUSSELS


AUTOWORLD BRUSSELS - MASERATI 100 YEARS - Bruxelles-Bruxellons


MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS - Exposition d'été du 04/07 au 31/08 - Bruxelles-Bruxellons

Durant l'été 2014, AUTOWORLD fêtait les 100 ans de Maserati en réunissant un florilège des modèles les plus emblématiques à Bruxelles. Nous avons profité de cette exposition exceptionnelle pour parcourir l'histoire plutôt tumultueuse et semée d'embûches de la légendaire marque au Trident.

Promenade dans une histoire d'hommes et d'automobiles qui n'est pas un long fleuve tranquille...

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS - Exposition d'été du 04/07 au 31/08 - Bruxelles-Bruxellons

Pour l'anecdote...

C’est à Mario, l'artiste-peintre de la famille (Le seul parmi les frères Maserati qui ne se soit pas passionné pour les moteurs et l'automobile), que l'on doit la création de l’emblème de la marque:  le "Trident".
Ce signe de force et de vigueur n’est autre qu’un des symboles les plus caractéristiques de la ville de Bologne. La majestueuse fontaine, surmontée d'une statue du Dieu Neptune tenant le fameux trident à la main, orne la Piazza Maggiore depuis 1565.
En 1926, il est apposé sur la première voiture de course à porter le nom de Maserati : la Tipo 26.


MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS - Alfiero Maserati - "Officine Alfiero Masarati" (Bologne - 1914) - Bruxelles-Bruxellons


1914 - 1932
Alfieri Maserati & ses frères

Grâce à un père passionné par tout ce qui touchait au « grand cheval d’acier qui crache de la vapeur », l'intérêt pour la vitesse et la mécanique des frères Maserati est bien ancrée dans leurs gênes. Cheminot et conducteur de la locomotive du train personnel du Roi d'Italie, Rodolphe Maserati transmet sa passion à ses jeunes fils en les emmenant découvrir les secrets de son imposante machine.
Quelques années plus tard, on retrouve les deux ainés, Carlo et Bindo chez ISOTTA FRASCHINI. Devenus "ingénieurs en mécanique", ils travaillent à la conception et mise au point de moteurs pour les automobiles et les avions. Carlo réalise également son rêve de devenir pilote d'essai pour ses employeurs
Dès l'âge de 16 ans (1903), Alfieri prend son baluchon et part rejoindre ses frères à Milan avec la ferme intention de marcher sur leurs traces.
S'étant fait engager dans la même entreprise, il s'avère aussi doué qu'eux...si pas plus ! Apprécié pour son ingéniosité précoce, il rejoint rapidement le département "compétition". D'abord en tant que simple mécanicien puis comme  responsable technique chargé des essais et mises au point, il suit les courses dans différents pays européens et voyage jusqu'en Argentine.
Entretemps, Carlo décide de voler de ses propres ailes (1908) avec l'objectif de concevoir et fabriquer un nouveau moteur d'avion...qui ne décollera jamais. L'année suivante, l'ainé de la fratrie succombe à une grave maladie pulmonaire.

En 1914, Alfieri fête son 27ème anniversaire. Fort de 10 années d'expériences acquises sur le terrain, il quitte le constructeur milanais pour fonder sa propre société à Bologne avec ses jeunes frères Ettore (20 ans) et Ernesto (16 ans).
L'Officine Alfieri Maserati  S.A. est officiellement créée et l'aventure peut commencer...sauf qu'à peine née, elle est déjà interrompue par la première guerre mondiale.
Alfieri invente la première bougie d'allumage isolée par du mica.

Cette idée apparemment toute simple  se révèle être une vraie p'tite révolution qui améliore considérablement la constance de fiabilité de l'allumage dont les  défectuosités étaient à l'origine de nombreuses pannes.  Sa mise en fabrication et sa commercialisation assurent une base de revenus réguliers à la jeune entreprise et lui permettent d'investir dans la conception de moteurs de compétition. En 1922, Alfieri et Ettore décrochent la commande d'une première voiture de course pour DIALTO. Rapide et fiable, elle s'impose aux 24 heures de Monza deux ans plus tard.
Ce succès inespéré sert de "déclic".
Les frères  Maserati décident de concevoir et de réaliser des automobiles sous leur propre label et donnent naissance à la TIPO 26 (1926) qui devient vite une redoutable rivale des célèbres BUGATTI.

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  TIPO 26 - 1926-1932 -  La première voiture de course signée "Maserati'  - Bruxelles-Bruxellons


MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  TIPO V4 (16 cylindres) - Record du monde de vitesse 1929 - 246 km/h  - Version routière signée Ugo Zagato en 1932 -  Bruxelles-Bruxellons


En 1929, le pilote Baconin Barzacchini assure définitivement la réputation de motoristes talentueux des frères Maserati en battant le record du monde de vitesse au 100 kilomètres chronométrés de Crémone au volant d'une TIPO V4.
Avec une moyenne de 246 kms/h (affolante pour l'époque), l'exploit est d'autant plus incroyable qu'il est réalisé sur des routes en terre battue...
L'héroïne du jour n'est autre qu'une TIPO 26B dont la longueur du châssis et les empattements sont modifiés pour recevoir un moteur de 16 cylindres conçu en accouplant de deux gros V8. 
Cette mécanique dantesque libère la bagatelle de 305 chevaux à 5.500 tours/minute en consommant 50 litres d'essence aux 100 kilomètres parcourus et en usant les pneus à toute vitesse (c'est le cas de le dire !).

Alfieri décède 3 ans plus tard (1932). 
Maserati perd non seulement un ingénieur remarquable mais aussi un gestionnaire avisé. Si Ernesto et Ettore, rejoints par Bindo (qui avait continué à travailler chez ISOTTA FRASCHINI), continuent l'affaire, la gestion financière s'avère être le maillon faible du trio. Malgré d'incontestables succès sportifs et commerciaux, durant les cinq années suivantes, l'entreprise s'enlise dans des difficultés de trésorerie croissantes.

1937-1947
La décennie "ORSI - MASERATI"

Cinq ans après le décès d'Alfieri, ils doivent se résigner à  vendre leurs parts de la société à une famille de riches industriels établis dans la région de Modène.
Passionné de course automobile mais conscient que ses compétences en la matière sont limitées, Adolfo Orsi s'assure par contrat que les trois frères Maserati resteront à la direction technique de l'entreprise pendant une décennie.
Ils décident de partir à la conquête du continent américain en engageant des voitures de course dans des épreuves sportives aux États-Unis ou l'absence des compétiteurs allemands permet encore de remporter quelques succès.
Au volant d'une Maserati Tipo 8CTF à moteur de 3 litres (surnommée la "Boyle Spécial"), le pilote Wilbur Shaw remporte la célèbre course américaine des 500 miles d'Indianapolis par deux fois ainsi que la non moins célèbre course de Pikes Peak. 
Aucune voiture européenne n'a gagné ces trophées depuis plus de 20 ans.(En souvenir de ces deux victoires historiques à Indianapolis, une Maserati portera le nom d'INDY...30 ans plus tard).
MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  TIPO  8CTF - 1939-1940 -  A la conquête du continent américain : le pilote Wilbur Shaw remporte 2 victoires à Indianapolis -  Bruxelles-Bruxellons

Les années de guerre...
En 1940, Maserati déménage de Bologne vers Modène (fief de la famille ORSI) 
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise est contrainte de participer à l’effort militaire. L'activité automobile est mise complètement à l'arrêt, les ateliers se consacrent exclusivement à la fabrication des bougies d'allumage, de batterie d'accumulateurs et de de petits véhicules utilitaires électriques.

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  La génération "Orsi" - 1937-1967 -  Bruxelles-Bruxellons

1947 - 1967
Les 2 décennies "ORSI"

En 1947, le contrat qui lie les frères Maserati à l'entreprise pour 10 ans après la vente de leurs parts se termine déjà.  Lors de sa signature, personne ne pouvait prévoir qu'il serait mis entre parenthèse par cinq longues années de guerre.
Afin de pallier à leur départ, Adolfo Orsi a pris la précaution de s'entourer de 4 ingénieurs qui ont acquis leur expérience chez FIAT, ALFA ROMEO et FERRARI.
Alberto Massimo (responsable du département "compétition" jusqu'en 1957), Giulio Alfieri, Vittorio Bellentani et Giochino Colombo (concepteur du moteur V12 de Ferrari) vont donner un nouveau souffle bienvenu à la marque au Trident.
En 1953, Adolfo Orsi rachète toutes les parts de la société dispersées au sein sa famille. Avec son fils Omer nommé directeur général, il seront désormais les "seuls maîtres à bord" (jusqu'en 1968...année de la reprise de la société par CITROËN"



MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati A6G - 1947-1957 - Modèle A6GCS signé Sergio Pininfarina - Bruxelles-Bruxellons
  
MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati A6G Coupé 2+2  - Design :  Ugo Zagato - Bruxelles-Bruxellons

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati A6G Spider 1954 - Design Ugo Zagato - Bruxelles-Bruxellons

1947-1957
La décennie des A6G

Pour répondre à la renaissance économique qui fait suite à la 2ème guerre mondiale, Maserati commercialise des GT routières sur base d'une mécanique relativement "modeste" de 1500 cm3 (6 cylindres développant 65 chevaux).
Une première "BERLINETTE A61500" est présentée au Grand Palais de Paris en 1946. Elle donne naissance à la génération des A6G à partir de 1947.
De multiples versions voient le jour dont les "robes" sont signées tour à tour par PININFARINA, ALLEMANO, ZAGATO, FRUA, VIGNALE, BERTONE...
Ces artisans-carrossiers réalisent pratiquement une "confection sur mesure" pour chaque client et les productions restent assez confidentielles.
A6-1500  BERLINETTA: 61 unités  entre 1947 et 1950 
A6G - 1500 & 2000 : 16 unité entre 1947 et 1952
A6G54 : 63 unités entre 1954 et 1957
Soit 139 Maserati de la génération "A6" mises sur les routes en une décennie.
Dès 1950, la motorisation est portée à 2000 cm3 (150 chevaux sous le capot). 
A partir de 1954, elles reçoivent un nouveau moteur de même cylindrée mais équipé de deux arbres à cames en tête pour en augmenter les performances.

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS - MASERATI 250F - Championnat du monde de F1 1957 - Vistoire de Juan Manuel Fangio au volant d'une MASERATI 250F - Bruxelles-Bruxellons

La fin de la première épopée sportive

En parallèle, l’histoire sportive de Maserati est parsemée de hauts et de bas, avec quelques victoires magistrales culminant, en 1957, avec la récompense suprême au Championnat du monde de Formule 1, qui offrit à Fangio son cinquième titre de Champion du Monde au volant de la superbe Maserati 250F. Mais, cette même année, une série d’accidents dans la dernière course des Sport-Prototypes à Caracas (Venezuela) anéantit l’écurie tout entière. Aldolfo Orsi décide de fermer le département sport et de se consacrer exclusivement aux modèles de route (stradale) à l’exception de quelques modèles de course qui sont encore réalisés "sur commande" pour des écuries privées.
Les "BIRDCAGE"  en sont les plus beaux exemples : 33 modèles  sont construits entre 1959 et 1963 et les plus grands pilotes de l'époque se retrouvent derrière leurs volants (dont Stirling Moss, Caroll Shelby, Graham Hill, Nino Vaccarella...)
Conçue par l'ingénieur Giulio Alfieri, la "BIRDCAGE" (nid d'oiseau) doit son nom à un châssis ultraléger (entre 30 et 35 Kg) constitué par un savant assemblage soudé de 200 petits tubes en aluminium.

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS - MASERATI  BIRDCAGE (TIPO 60 à 65)  -  33 modèles construits pour des écuries privées entre 1959 et 1963  - Bruxelles-Bruxellons


1957-1967
La décennie flamboyante...

Le début d'une nouvelle ère.
En devenant le premier modèle de Grand Tourisme  réellement fabriqué "en série" dans l'usine Maserati, la 3500 GT marque le tournant. Son succès (notamment sur le marché américain) sauve la marque au Trident plongée dans de nouvelles difficultés financières. 
En dix ans à peine, elle sera  suivie d'une magistrale lignée de SEBRING (1963-1969), MISTRAL (1963-1970), QUATTROPORTE (1963-1969),  MEXICO (1966-1972), GHIBLI (1966-1973)...
  
MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati 3500GT - 1957-1964 - Production : 1972 ou 1983 coupés GT 2+2  + 242 spiders - Bruxelles-Bruxellons

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati 3500GT S - 1961-1963 - Production : 242 spiders - Bruxelles-Bruxellons

3500 GT (TIPO 101)

Présentée au Salon de Genève en 1957 et conçue pour concurrencer les 250 GT de Ferrari, la Maserati 3500GT est saluée comme une véritable réussite esthétique due aux crayons associés du carrossier turinois ALLEMANO et du carrossier milanais TOURING (dont la devise est "Le poids est un ennemi et la résistance de l'air, un obstacle"). Ses charmes font vite la conquête du Prince Rainier III de Monaco ainsi que d'acteurs célèbres tels que Tony Curtis, Rock Hudson et Anthony Quinn qui lui offrent une belle notoriété tant en Europe que sur le continent américain.
La "Belle" flirte allègrement avec les 230 km/h grâce à un moteur 6 cylindres en ligne à deux arbres à cames en tête et double allumage qui a déjà fait ses preuves de fiabilité en compétition (issu de la Maserati 350S).
En 1961, une version spider décapotable, tout aussi joliment dessinée par Giovanni Michelotti et Alfredo Vignale, vient la rejoindre sous les sunlights pour une courte carrière de 3 ans.



MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati QUATTOPORTE - 1963-1969 - Design: Pietro Frua - La berline la plus rapide du monde - Production : 776  exemplaires -  Bruxelles-Bruxellons

QUATTROPORTE (TIPO 107)
La première version de la "QUATTROPORTE" est présentée en 1963.
Sous ses dehors de grande bourgeoise classique et élégante, habillée sans "tape-à-l'œil" par le couturier Pietro Frua, elle cache un tempérament particulièrement fougueux. 
Dotée d'un moteur V8 en alu de 4,2 L .(260 ch.) puis d'un 4,9 L. (290 ch.), elle reçoit le titre envié de  "Berline la plus rapide du monde".
Si, à l'époque, d'aucuns affirment que la vitesse de pointe affichée à 230 km/h est  un tantinet optimiste et que cela tourne plutôt autour des 210 km/h, elle reste quand même inégalée dans sa catégorie.
MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati MISTRAL - 1963-1970 - Design : Pietro Frua - Production : 830 coupés - 125 spiders - Bruxelles-Bruxellons



MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati MEXICO - 1966-1972 - Design : Viginio Vairo (VIGNALE) - Production : 482 coupé GT 4 PL. -  Bruxelles-Bruxellons



MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati GHIBLI - 1966-1973 - Design: Giorgetto Giugiaro (GHIA) - Production : 1149 coupés - 100 spiders - Bruxelles-Bruxellons


Dessinée par Giorgetto Giugiaro (qui travaille à l'époque pour le carrossier Ghia) la  GHIBLI voit le jour en 1966.
Dotée initialement d'un V8 de 4,7 L., il sera porté à 4,9 L. en 1970
Une élégantes version décapotable aux lignes épurées est présenté trois ans plus tard (1969) .
Malgré un prix qui dépasse celui de sa concurrente directe, la Daytona de Ferrari...avec 1.100 coupés + 149 spiders sortis des ateliers en huit années de production, la GHIBLI reste l'une des plus belles réussites commerciales de la marque. Ce modèle marque aussi la fin des trois décennies placées sous le règne "ORSI" (1937-1967) qui ont laissé des traces indélébiles dans l'histoire de MASERATI.
Les 20 années suivantes sont moins heureuses...


1968 - 1975
Génération "CITROËN"

Fin des années ’60, Citroën sauve la marque de la disparition et donne naissance à de nouveaux modèles comme les Bora, Khamsin et Kyalami. Le 6-cylindres de la petite Merak est mis à l’ordre du jour pour la Citroën-Maserati .

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati INDY - 1969-1975 - Design: Virginio Vairo (VIGNALE) - Production : 1104 coupés - Bruxelles-Bruxellons

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati BORA - 1971-1978 - Design: Giorgetto Giugiaro - Production : 564 coupés - Bruxelles-Bruxellons

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati MERAK - 1972-1983 - Design: Giorgetto Giugiaro - Production : 630 + 652 + 200 - Bruxelles-Bruxellons


MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati KHAMSIN - 1974-1982 - Design: Marcello Gandini (BERTONE) -  Production : 435 coupés - Bruxelles-Bruxellons



1975 - 1987
Génération "de TOMASO"

Début des années '70, Citroën est confronté à de sérieuses difficultés financières dues notamment au "FLOP" commercial de l'éphémère Citroën SM à moteur V6 Maserati et finit par se retrouver en faillite, menaçant d'entraîner la marque au Trident dans sa chute. Une société d'Etat italienne chargée de la relance des entreprise en difficultés (GEPI) la sauve in extremis d'une disparition programmée. 
En 1975, la société est revendue pour une somme modique à l'argentin Alejandro de Tomaso ; un ancien pilote de course de l'écurie Maserati reconverti dans le monde des affaires.
Début des année '80, le nouveau patron opte pour une production moins exclusive et moins confidentielle: il arrête progressivement la fabrication des GT pourvues de gros moteurs V8 surtaxés.

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati KYALAMI - 1976-1973 - Design : Pietro Frua - Production : 126 coupés GT V8 4,2 L. + 74 coupés GT V8 4,9 L.  - Bruxelles-Bruxellons

Si les "fabuleuses carrosseries" ne sont plus de mise (on peut même parler d'une certaine "banalisation"), les puissantes voitures bien conçues, homogènes et fiables visent une cible de clients potentiels bien plus large.
Les différentes variantes de la BITURBO équipées d'un moteur V6 remettent l'entreprise sur les rails de la rentabilité.

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati BITURBO - 1982-1993 - Design Pierangelo Andreani (De Tomaso) - Bruxelles-Bruxellons

La parenthèse "CHRYSLER"
En 1983, Lee Iacocca, président de Chrysler et proche d'Alejandro de Tomaso, investit 35 millions de $ dans l'entreprise. En ambitionnant de lancer deux luxueux modèles Chrysler "haut de gamme" préparés par Maserati sur le marché américain, Lee Iacocca répète à peu près la même erreur que celle commise par les dirigeants de Citroën avec la SM. Le résultat d'un mariage technologique hybride s'avère peu convaincant et les modèles issus de cette collaboration reçoivent un accueil commercial mitigé qui n'est guère à la hauteur des espérances. L'aventure prend fin quatre ans plus tard : Lee Iacocca jette l'éponge et, dans la foulée, Alejandro de Tomaso  décide lui aussi de revendre ses parts.

MASERATI 100 YEARS - AUTOWORLD BRUSSELS -  Maserati SHAMAL - 1989-1996 - Design Marcello Gandini (De Tomaso) - Production : 369 coupés GT 2+2 - Bruxelles-Bruxellons

1987 - 2014...
Génération "FIAT"
Et la lumière fut...(Fiat lux)

L’histoire joue parfois de drôles de tours.
Suite au départ d'Alejandro de Tomaso, le puissant groupe italien FIAT intègre MASERATI dans son giron en 1987.
La production de nouvelles versions de la BITURBO est maintenue jusqu'en 1993. Dotée d'un moteur V8 et nettement plus sportive, la SHAMAL voit le jour en 1989 et permet à la marque de réapparaître sur les circuits de compétition après trois décennies d'abstinence.
Dix ans après la reprise (1997), les dirigeants de Fiat confient Maserati aux mains expertes du docteur Ferrari pour une cure de jouvence et l’histoire du partenariat rapproché entre les deux plus illustres constructeurs automobiles italiens devient encore plus célèbre que leur vielle rivalité.
Les plus belles GT sortent de l’usine en 2004. Cette même année, la MC12 est baptisée. Le team allemand VitaPhone Racing gagne six fois d'affilée le championnat FIA GT et trois fois les 24 Heures de Spa Francorchamps avec notre compatriote Eric Van de Poele au volant. La Maserati Trofeo obtient également plusieurs succès dans le championnat des marques…

Depuis 2006, les responsables du groupe automobile italien ont détaché le "Trident" du "Cheval cabré" pour redonner à chacun sa spécificité et son autonomie. Aujourd’hui, avec les GHIBLI, QUATTROPORTE et GRANTURISMO de la nouvelle génération, Maserati a tous les atouts en main pour fêter dignement ses 100 ans !
Jipé