Bienvenue sur "Bruxelles-Bruxellons"

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BRUXELLES D'ANTAN, D'AUJOURD'HUI ET DE DEMAIN
De coups de cœur en coups de gueule...l'histoire, le patrimoine, les anecdotes insolites, les petits secrets, les découvertes, les curiosités, les grands projets et les actualités qui rendent notre ville vivante, passionnante et attachante mais aussi parfois complètement surréaliste.

mardi 19 février 2013

La Bécasse...un authentique estaminet bruxellois


Ô temps, suspends ton vol...
Ô doux lambic qui nous réchauffe l'âme...
Pour nos amis et voisins français, c'est un "bistrot", pour nous, c'est un authentique "Estaminet" bruxellois  (à ne surtout pas confondre avec un "caberdouche" qui désigne un café mal fréquenté).
Si pratiquement tous les Bruxellois de souche le connaissent, les "non-initiés" peuvent passer mille fois à côté sans jamais avoir l'idée d'y entrer.
Une enseigne discrète à l'extérieur, un portail ouvert dans une façade  quelconque qui débouche sur une impasse étroite et peu avenante....rien ne laisse présager l'estaminet chaleureux qui s'y cache.
Rien ? Si !
A l'entrée de l'impassse, nos pieds ont foulé une curieuse fresque, intégrée aux paves et sertie de cuivre, qui représente une bécasse entourée de chopes de bières et là, tout au fond, une chaude lumière brille derrière une double porte décorée de vitraux surmontée d'une enseigne.
Pourquoi avoir aménagé un estaminet dans un endroit aussi peu visible de la rue ? Tout simplement parce que l'établissement date du début du 19ème siècle et qu'à cette époque, il est bel et bien situé "à front de rue". Il fait  d'ailleurs office d'halte-relais pour les "diligences" en provenance de Hal, Louvain, Vilvorde.
Il aurait même peut-être connu le grand couvent des Récollets (situé à l'emplacement actuel de la Bourse), son église et le cimetière attenant (détruits en 1796).
Par la suite, la rue au Beurre devient un tronçon de l'ancien et très animé  "Marché au Beurre" qui entoure l'église Saint-Nicolas et remonte jusqu'à la Grand-Place.
Ce n'est qu'après l'armistice de 1918 que cette partie de la rue au Beurre est débaptisée et  reçoit le nom de Tabora, principale ville de l'ancien Congo allemand. Le 19 avril 1916, après plusieurs mois de combats,  elle avait fini par tomber aux mains de la petite armée belgo-congolaise du colonel Tombeur (ça ne s'invente pas !).
Au fil de l'histoire, dans la foulée du voûtement de la Senne, de l'aménagement des grands boulevards et de l'arrivé de la Bourse, on construit tout autour du bâtiment d'origine qui se retouve complètement enclavé, en conservant juste une "strotje" de passage.
Un vrai miracle que l'estaminet ait survécu à tous ces bouleversements jusqu'à nos jours. Un miracle que l'on doit à la famille "Steppé", au gouvernail  de "La Bécasse" depuis plus de 130 ans.
L'arrière grand-père fait l'acquisition du fond de commerce en 1877 et rachète la maison 8 ans plus tard ...à la quatrième génération, ses arrières petits-enfants n'ont pas lâché la barre; ils maintiennent le cap avec la même passion. Pour la p'tite anecdote: le grand-père "Prosper", a vu le jour en juin 1882 dans un coin de la salle du 1er étage. Comment, après cela, ne pas y être viscéralement attaché ?

Ce p'tit détour par l'histoire nous a éloignés de la porte que nous étions prêts à franchir. Allons-y...
Ceux et celles qui y viennent pour la première fois s'attendent à trouver un minisculous caberdouche.
La large salle aux murs lambrissés de bois avec son plafond à caissons, crée la suprise. Une grande cheminée sur la gauche, un bar aux cuivres rutilants à droite, de longues banquettes en bois le long des murs, les suspensions en fer forgé, les vitraux, le vieil escalier qui mène à une seconde salle de même dimension à l'étage...
On a l'impression qu'ici, le temps s'est arrêté et que rien n'a changé depuis des lustres.
Ce qui frappe au premier coup d'oeil c'est l'éclectisme de la clientèle. L'endroit est apprécié par tout le monde: jeunes étudiants, pensionnés, familles, touristes d'un jour (dûment munis de leurs guides), s'y mêlent en toute convivialité.

On y boit...
Au fût: les incontournables Lambic doux (Jeune gueuze douce et ambrée) et Lambic blanc, servis au 1/2 ou au litre dans des brocs en terre cuite émaillée.

A la bouteille: un vaste choix de bières belges blondes, ambrées ou brunes, parmi lesquelles on épingle la Bourgogne de Flandre, la Kwak (bière du cocher), l'Iris, la Saint-Feuillien, la Delirium Tremens, la Hoegaarden Grand Cru, la Gueuze Cantillon, la Trappiste de Rochefort ...
Sans oublier la Kriek et les fraîches "Cerise", "Framboise" et "Pêche" de la brasserie Timmermans avec lesquelles on nous confectionne à la demande des "cocktails" de bières panachées.

On y mange...
Amis des chips, des hamburgers et autres "fast-food", passez votre chemin...
De délicieuses "tartines" de pain artisanal sont servies sur planche et on a l'embarras du choix...Platekees, Potkaas, Kip-Kap, Bloedpens, Tête pressée, Cannibale et Cervelas ...sont de la fête !
Tout récemment, j'ai fait découvrir l'endroit à un ami américain et à sa fiancée anglaise pour leur faire toucher du doigt l'authenticité bruxelloise. Lorsque j'ai tenté de leur traduire ce qui se cachait derrière ces noms barbares, ils m'ont juste répondu "Oh, My God!"...Mais ils ont vite changé d'avis après s'être laissés convaincre de commander ce que je leur suggérais.
Histoire de contenter les méfiants et les sceptiques, de plus classiques assiettes de salades variées et préparations chaudes (Croques, lasagnes, spaghettis) sont également au rendez-vous.
On n'y danse pas sur les tables, on n'y fume plus...
Mais on y cause ! (dans toutes les langues)
La clef de sa longévité et de son succès ? Avoir su rester simplement "authentique" sans tomber dans les pièges du folklore pour touristes.
Et si vous y passez un bon moment, n'oubliez pas la p'tite "dringuelle" usuelle pour le personnel actif et souriant habillé de grands tabliers en noir et blanc dans ce lieu particulièrement "haut en couleur"  
Jipé
"La Bécasse"
Rue de Tabora 11 - 1000 Bruxelles
(Derrière La Bourse - à proximité de la Grand Place)
Tel : 0032(0)2/511.00.06 






dimanche 17 février 2013

Le renard urbain - citoyen bruxellois

Maître Goupil...Ketje de Bruxelles
D'origine rurale, il y a maintenant une bonne vingtaine d'année que les renards sont arrivés en Région bruxelloise, probablement en suivant le tracé des voies de chemin de fer. 
Que viennent-ils chercher en s'installant en ville ?
A peu près la même chose que les hommes qui, partout dans le monde, quitte les campagnes pour s'installer dans les grandes agglomérations urbaines...
La sécurité (puisque qu'il est protégé et que sa chasse y est formellement interdite) et une amélioration de son niveau de vie puisque, grâce à tous les gaspillages de la société de consommation rejetés par les humains dans les poubelles, la nourriture y est variée et abondante.

Il s'y plait tellement qu'on peut aujourd'hui parler d'une espèce de "Renard urbain" dont la caractéristique principale est d'avoir vaincu sa timidité naturelle et d'être peu farouche. Il n'est plus rare d'en croiser un en ballade dans nos rues et jardins et pas seulement durant la nuit.
Si on en croise un peu partout (notamment dans les cimetières, endroits tranquilles et peu fréquentés, propices à l'installation des terriers), ses coins de prédilections sont les communes vertes du sud-est de Bruxelles, proches de la Forêt de Soignes, où l'on peut trouver jusqu'à 4 regroupements familiaux de renards au Km2.
Faut-il craindre une surpopulation d'origine migratoire ?
Apparemment pas car la population se stabilise depuis 4 à 5 ans…c'est que nous goupils sont malins...ils pratiquent une sorte d'autorégulation de l'immigration en fonction des territoires de chasse disponibles.
Ami ou ennemi ?

Les renards trainent derrière eux la sulfureuse réputation d'être les vecteurs de la Rage. Soyons sérieux, elle a été complètement éradiquée de notre pays depuis 11 ans. Par contre, ils sont placés sous haute vigilance médicale pour déceler les risques plus réalistes d'échinococcose ou de toxocarose. Résultats à Bruxelles : "R.A.S." (Rien à signaler).
Notre Goupil est surtout un redoutable et précieux prédateur des rats et il ne s'attaque ni aux enfants, ni à nos animaux de compagnie. Ce serait donc plutôt un "bon ami". Le principal reproche qu'on puisse lui faire est d'être un sacré "Jack l'éventreur" de…sacs poubelles. Dans certains quartiers, les habitants en sont réduits à devoir suspendre leurs sacs en plastique à des crochets placés en hauteur sur la façade.
Ne lui jetons pas la pierre, les chats et chiens errants en font tout autant mais ils sont peut-être plus discrets et moins gourmands.
Jipé
Article publié dans le P'tit Journal - édition novembre 2012
Grand contaminateur ?
Oublions la peur de la rage devenue sans fondements. Reste que, si notre Renard bruxellois apprécie le contenu de nos poubelles citadines, il se nourrit aussi de… rats et de…charognes.
Même si tous les contrôles sanitaires réalisés à Bruxelles se sont avérés négatifs, il n'est pas exclu qu'il soit porteur de parasites pouvant engendrer de graves maladies. (L'échinococcose attaque le foie de l'homme). Aussi mignon soit-il, inutile de tenter d'apprivoiser un jeune renardeau en le caressant, méfions nous des abords des terrils et de leurs excréments et, si on croise la route d'un renard malade (ou mort,) il est indispensable de prévenir l'IBGE.
Grand colonisateur !
Notre renard roux (Vulpes vulpes) fait preuve de fantastiques capacités d'adaptation à tous les climats et à tous les modes de vie. Il réussit presque toujours à s'intégrer parfaitement dans son nouvel environnement.
Présent sur tous les continents, au 19ème siècle il a même migré en Australie où il a, aujourd'hui, envahi la quasi-totalité du territoire.
C'est aussi un "animal sauvage" qui apprécie le confort moderne des grandes capitales. Que ce soit à Bruxelles, Paris, Amsterdam, Oslo, Copenhague, Stockholm, Madrid, Zurich, Genève, Toronto, Melbourne… Il peut faire des "City trips" presque partout dans le monde en étant certain d'être accueilli par des condisciples.

En hommage aux PIGEONS SOLDATS


Quand les pigeons étaient de précieux compagnons de guerre... 
 
Cette belle sculpture de Victor Voets a été inaugurée en grande pompe le 8 mars 1931 
Réalisée en hommage aux pigeons-soldats ainsi qu'à  leurs maîtres-colombophiles qui ont participé à la première guerre mondiale, elle se trouve au Square des Blindés (Dans le quartier des Quais).
La dame aux seins dénudés, qui symbolise  la mère-patrie, regarde avec reconnaissance le messager ailé qui rendit bien des services durant les combats de 14-18.
Bruxelles, Charleroi et Lille sont apparemment  les trois seules villes au monde à avoir pensé à  ériger une statue en leur honneur.

Même si la tradition se perd un peu, l’activité colombophile est encore largement répandue dans notre pays qui compte toujours 36.000 affiliés (il y en avait 130.000 au début du siècle). Plus de 50 pays disposent de fédérations qui se retrouvent lors des lâchers de pigeons. Ceux-ci peuvent parcourir des distances allant de 100 à 1.500 kms pour rejoindre leurs pigeonniers d’origine.
Si on ne dispose toujours pas d’explications scientifiques précises à propos de ces aptitudes exceptionnelles, elles étaient déjà connues et utilisées par Jules César, lors de la conquête de la Gaule, pour envoyer des rapports à Rome et suivre l'avancée de ses armées.

Avec les moyens technologiques dont nous disposons aujourd'hui, transmettre un message de cette manière peut paraître complètement dérisoire.
Pas si sûr..
Il suffit de se souvenir de ce qui s'est passé à New-York lors du passage du dernier ouragan. Privés d'électricité, les habitants étaient tout perdus...faute de pouvoir recharger les multiples outils de communication, impossible de se connecter à internet ou de téléphoner...ne fut-ce que pour commander une pizza ! En fait, il suffit de couper l'électricité pour que notre monde s'écroule !
En cas de  grosse catastrophe, nos amis pigeons pourraient peut-être bien nous rendre encore quelques menus services.

Jipé
Article publié dans le P'tit Journal
Sources: Guide "Bruxelles insolite & secret" - Editions Jonglez

samedi 16 février 2013

Le Parc d'Egmont à Bruxelles et Kensington Gardens à Londres ont un point commun



Grâce à Sir Georges Frampton, ils hébergent tous les deux "Peter Pan"...

Ce beau jardin à l’anglaise, vestige d’une vaste propriété nobiliaire, offre un havre de paix et de quiétude à quelques pas de l’animation de la Porte Louise, du boulevard de Waterloo et de leurs commerces de luxe.
Le parc a plusieurs accès mais, pour le coup d’œil insolite, il est préférable de le découvrir via l’entrée sise au n°31 du bd de Waterloo.
Il  cache, en son sein, quelques p’tits trésors dont cette statue du facétieux Peter Pan.
L’œuvre originale, qui se trouve à Kensington Gardens (Londres) fut sculptée par Sir Georges Frampton à la demande l’auteur écossais Sir James Barrie, créateur du célèbre personnage en 1902.
Le sculpteur anglais s’est directement inspiré des illustrations originales réalisées par Arthur Rakham.
Peter Pan, perché au sommet, semble prêt à bondir, tandis qu’à ses pieds, la sage Wendy, la malicieuse fée clochette et d’autres personnages, tels qu’escargots, écureuils et lapins, à l’air coquin, surgissent du bronze comme s’ils sortaient d’un rêve.


Comment cette sculpture est-elle arrivée chez nous ?
Tout simplement...parce que les p'tits cadeaux entretiennent l'amitié !
L’artiste, particulièrement touché par les souffrances infligées à la Belgique lors de la guerre 14-18, décida d’offrir une copie de son œuvre à la ville de Bruxelles, en témoignage du lien d’amitié entre les enfants de Grande-Bretagne et ceux de Belgique.

Autres p'tites découvertes à faire au Parc d’Egmont :

De Grote Pollepel
(La grande cuillère à pot)
Ce grand réservoir date du XVème siècle et se dresse  aux confins du parc (du côté de la rue du Grand Cerf).
A  l’origine, il se trouvait  à l’emplacement de la Rotonde de la Galerie Ravenstein et approvisionnait en eau les fontaines de la Grand Place.
Ce vestige médiéval fut exhumé lors la construction de la Galerie (1955), démonté et remonté pierre par pierre dans le Parc d’Egmont.

La glacière


Derrière l’orangerie,  on trouve une sorte de petite colline avec une entrée en briques et pierre blanche (côté Hôtel). Quel secret cache-t-elle ?

Elle donne accès à l'ancêtre de nos "frigidaires":  une ancienne glacière située sous terre. Durant les rudes hivers, on y constituait une réserve de grands blocs de glace qui permettait de conserver les aliments les plus fragiles tout au long de la belle saison.

Jipé




jeudi 14 février 2013

Palais de la Bourse - Futur Temple des Bières Belges


PALAIS DE LA BOURSE -  Futur temple des Bières Belges (2018) - La Bourse mise en bière, une affaire qui mousse - Bruxelles-Bruxellons


Place aux "blondes" et aux "brunes"

Tout là haut, assis sur leur p'tit nuage, l'architecte Léon-Pierre Suys et le bourgmestre Jules Anspach n'en croient pas leurs oreilles. 
Érigé entre 1869 et 1874 et conçu comme un temple  antique à la gloire du Dieu Finance et de l'expansion de la Blegique, l'imposant édifice va bel et bien être réaffecté en "Musée de la Bière".
Que voulez-vous, Chers Amis de là-haut, en un siècle et demi, le monde des agents de change a bien changé ! Les grandes salles bourdonnantes d'activités et de fébrilités où ils se rassemblaient sont définitivement reléguées aux oubliettes de l'histoire. Tout comme les  amoureux, ils échangent aujourd'hui par écrans d'ordinateurs interposés.
Place aux "blondes" et aux "brunes" pour assurer des lendemains (touristiques) qui chantent !


PALAIS DE LA BOURSE -  Futur temple de la Bière Belge (2018) - La Bourse mise en bière, une affaire qui mousse - Bruxelles-Bruxellons


PALAIS DE LA BOURSE -  Futur temple de la Bière Belge (2018) - "Bières d'artisans en Wallonie et à Bruxelles" - "Les Trappistes, des saveurs et des lieux" - "Bières belges au menu" (éditions Racine) - Bruxelles-Bruxellons

Un nouveau départ
La Bourse mise en bière, une affaire qui mousse...

Depuis plusieurs années, les activités boursières décentralisées n'occupent plus qu'un quart du bâtiment. En 2012, la ville de Bruxelles reprend le bail emphytéotique détenu par la société NYSE Euronext, moyennant un gros dédit négocié à 4,7 millions d'€.

L'objectif avoué est d'éviter que la Bourse ne soit progressivement accaparée par des sociétés privées qui occuperaient les lieux en sous-location. Même si la société Euronext reste provisoirement locataire de bureaux dans l'immeuble, la perte de revenus est conséquente. En toute logique, il faut donc agir rapidement pour lui trouver une nouvelle destinée.

Rapidement ? C'est vite dit !

Au tout début 2012, les brasseurs belges anticipent et déposent un projet de création d'un grand musée de la bière.
Partagées entre plusieurs propositions (dont une école de management et un musée d'art moderne), les autorités communales parlent à l'époque de rendre un avis d'affectation quelques semaines plus tard.

Finalement, il aura fallu une année de cogitations pour prendre la décision et c'est le musée brassicole qui l'emporte.

On peut même dire que c'est un amusant clin d'œil à l'histoire et un "retour aux sources" puisque la Bourse a été bâtie à l'emplacement de l'ancien grand couvent des Frères Récollets (1238-1796) qui disposait de sa propre brasserie.


PALAIS DE LA BOURSE -  Futur temple de la Bière Belge (2018) - La Bourse mise en bière, une affaire qui mousse - Bruxelles-Bruxellons

Qui va lentement, va sûrement

Si la décision de principe est prise, le projet commence seulement à prendre corps.
A l'époque, selon l'échevin Philippe Close, la moitié du budget est plus ou moins bouclée mais des discussions sont toujours en cours avec les partenaires privés, les autorités régionales et fédérales, pour voir qui va dénouer les cordons de la bourse. Il faudra attendre l'été pour que les idées se concrétisent dans un plan d'ensemble. C'est d'autant plus surprenant que le projet initial (remis en un an plus tôt) était déjà assez abouti. Le programme prévoyait des espaces consacrés aux différentes sortes de bières du pays et à leurs processus de fabrication, une promenade à travers l'histoire des brasseries belges…complétés par un bar de dégustation ouvert en soirée et une boutique présentant le "merchandising" devenu incontournable dans tous les musées.

On parle alors d'une ouverture possible fin 2014.
Finalement, il faudra patienter jusqu'en 2018.

En juin 2013, après quinze mois d'études, le plan de base du projet, ainsi que les éléments architecturaux, la budgétisation, le financement et l’étude de rentabilité sont bouclés. Le Collège des Échevins et Bourgmestre de la Ville de Bruxelles donne son feu vert officiel à la création d'un "Temple de la Bière Belge" dans le palais de la Bourse mais son ouverture est reportée de 4 ans.

De quoi dynamiser le quartier et élargir l'offre touristique de la capitale.
Entre temps, le projet de mise en piétonnier des grands boulevards du centre ville se sera lui aussi concrétisé ; ce qui constituera un incontestable atout complémentaire.
Si le potentiel annoncé de 400.000 visiteurs par an est atteint, il se classera parmi les cinq attractions touristiques les plus importantes à Bruxelles.

En attendant, alors qu'il n'avait presque jamais été ouvert au grand-public durant son histoire, le vénérable palais de la Bourse s'habitue progressivement à sa future nouvelle vie en accueillant les nombreux visiteurs des événements et expositions qu'on y organise ponctuellement depuis décembre 2012. 

Jipé

Les derniers vestiges de l'ancien couvent des Récollets sont visibles "sous terre" mais, n'étant accessibles qu'en visites guidées sur rendez-vous, le site reste assez méconnu. Si ce n'est déjà fait, il mérite bien lui aussi une petite visite !

BRUXELLA 1238 
Infos visites guidées du site archéologique sous la place de la Bourse

Que deviendront les autres ?

Comme me le faisait fort justement remarquer un vieil ami, il y a déjà trois musées centrés sur la bière et les brasseurs en Région bruxelloise...plus un quatrième dans le Pajottenland, de l'autre côte de la frontière régionale mais à quelques kilomètres à peine du centre-ville.
On pourrait évidemment rassembler toutes les collections, objets, outils et témoignages au même endroit...mais on doute fort que le sympathique "Musée de la Bière" à Schaerbeek et l'intéressant "Musée de la Gueuze" à Anderlecht se laissent convaincre de trinquer à là même table que le nouveau venu en lui confiant leurs souvenirs. 
Chacun voudra garder son musée chez soi !
Quant au "Musée des Brasseurs belges", actuellement installé dans les caves voûtées de la superbe Maison des Brasseurs sur la Grand-Place de Bruxelles, on ne sait pas encore très bien ce qu'il en adviendra mais il paraît évident qu'il ne sera pas conservé en double emploi.


Bières belges - "C'était au temps où Bruxelles brassait" (Blog de Guy Moerenhout) - "Un siècle de transport de bières" (Charles Fontaine de Ghélin) - Bruxelles-Bruxellons

"C'était au temps où Bruxelles brassait"
Pour tous nos lecteurs qui s'intéressent au riche passé brassicole bruxellois, une petite visite au blog de Guy Moerenhout s'impose. (Cliquer-ci-dessus) 
Son auteur passionné est malheureusement décédé mais sa famille assure la pérennité de son patient travail de recherche d'informations et de documents d'époque.

Le Musée bruxellois de la Gueuze - Brasserie Cantillon - Bruxelles-Bruxellons

Musée de la Bière - Schaerbeek - Bruxelles-Bruxellons

Musée des Brasseurs belges - Maison des Brasseurs - Grand-Place de Bruxelles - Bruxelles-Bruxellons

Cliquer sur les noms pour accéder à leurs sites respectifs
N.B. Les deux brasseries en activité ouvrent leurs portes aux visiteurs et il est possible de réserver certains de ces espaces pour organiser des événements privés.

Musée bruxellois de la Gueuze 
Brasserie Cantillon
Rue Gheude, 56 
1070 Anderlecht
T. : +32 (0)2 521 49 28

Musée schaerbeekois de la bière
Avenue Louis Bertrand, 33 
1030 - Schaerbeek
T. : +32 (0)2 241 56 27

Musée des brasseurs belges 
Maison des Brasseurs
Grand-Place 10
1000 Bruxelles
T. +32 (0)2 511 49 87

Musée de la Brasserie Timmermans
Kerkstraat, 11
B-1701 Itterbeek (Pajottenland - Flandre)
T. +32 (0)2 569 03 57

Bière belges - Brasserie Timmermans - Itterbeek - Musée du Lambic - Bruxelles-Bruxellons